Sorti le 21 janvier dernier sur Mouthwatering Records l’album retrace des mois d’enregistrements sonores de la ville sud-africaine, comme des bribes d’un journal de bord reconstituées de manière sensible et subjective par l’artiste.
« La mémoire est un acte créatif, si on ne compte pas l’événement qui en est le catalyseur, elle dépend presque entièrement des facultés de l’imagination ». C’est de cette manière que s’est articulé le processus créatif du producteur suisse Dejot. À l’origine du projet, un disque dur contenant prêt de quarante ébauches de morceaux, enregistrements, qu’il a accumulés au cours d’un séjour de trois mois à Johannesburg en 2016.
A partir de cette matière première, l’artiste a progressivement transformé ces réminiscences sonores brutes, attachées à des souvenirs, des impressions, des sensations, en un univers imaginaire, constitué à partir des photos, écrits et souvenirs qu’il gardait de cette période. Comme un paysage multisensoriel et onirique évoquant un séjour passé.
L’album est un mélange d’ambient texturée, de field recordings évocateurs, d’electronica lo-fi, où les influences sud-africaines sont parsemées, évoquées, parfois dans le rythme, parfois dans les ambiances sonores, en filigrane tout au long des morceaux. Il compte également sur la présence de l’étrange et captivante Moonchild Sanelly, et du polyvalent artiste zimbabwéen Robert Machiri a.k.a Chi.
« Je voulais faire quelque chose de mystique et visuel, comme une séquence progressive de scènes. C’est aussi pourquoi les morceaux s’enchaînent de manière ininterrompue. L’expérience d’écoute de l’album devrait vous faire vous sentir comme si vous étiez en train de lire mon journal intime. »
Un mois après la sortie de Holowez, Dejot dévoilait Uhujano, un album diamétralement opposé au premier, qui fait la part belle aux voix dans des morceaux solaires et taillés pour le dancefloor.
Holowez de Dejot est sorti le 21 janvier sur Mouthwatering Records. Commandez-le sur Bandcamp.